MENOPAUSE CAFE Quelques mots de l'auteur
Allez, avouez qu'à moins d'avoir l'âge de son retour, le terme « ménopause » ne vous inspire guère de sympathie ??? Tout au plus un petit ricanement...
S’il est un sujet dont l’humour – et le monde de la scène - s’emparent rarement avec tendresse, sinon pas du tout, c’est bien celui-là, cap encore redouté et bien mal vu socialement que franchissent les quinquas.
Une période agitée : rien que sur le plan physique, il s’agit de gérer toutes sortes de joies comme les bouffées de chaleur, les coups de blues, la prise de poids ou l’apparition de certains risques cardiovasculaires encore à démontrer. Même si une femme sur cinq ne souffre d’aucun symptôme (les veinardes !), les quatre autres rentrent dans la ronde des essais en tous genres pour « aller mieux » : automédication douce (sauf au niveau de ses prix), médecines parallèles (mais laquelle choisir ?) ou bien, de guerre lasse, traitement hormonal de substitution préconisé par la médecine classique, (vivement encouragée par nos amies les pharmas)... De quoi y perdre ses petits. C'est d'ailleurs justement le moment que ceux-ci choisissent généralement pour quitter le nid familial. Excellent pour le moral ça aussi... Et pour peu que le mari prenne la poudre d'escampette avec une sémillante trentenaire, laissant ses vieux parents à charge, le tableau est complet !
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Pourtant, quoi de plus naturel que la ménopause ? Après la puberté, les grossesses et les accouchements, elle marque la dernière grande transformation féminine. Et pas forcément pour le pire: c’est le moment où la femme cesse de s’identifier à son apparence et à ses enfants pour commencer à exister par elle-même, gagner progressivement en sérénité et affirmer de nouveaux rôles dans la société grâce à une disponibilité accrue. Elle est enfin obligée de prendre soin d'elle. Les groupes de parole foisonnent de témoignages de femmes ravies d'être enfin débarrassées de toutes les contraintes de la puberté, qu'elles soient physiques (les règles, la prise de la pilule, le syndrome pré-menstruel) ou sociales (exténuant d'être maman à notre époque). Les bouquins et articles de presse regorgent de témoignages de femmes qui se sentent bien mieux qu'à leur 20, 30 ou 40 ans !
Quant à moi, victime d'une ménop' très précoce et superbement démoralisante, j'ai tout essayé, TOUT ! Et franchement, maintenant, avec un brin d'homéopathie et de kinésiologie, quelques compléments alimentaires, des randos en montagne, des tonnes d'amour et la création de ma petite entreprise, je peux dire que ça va bien, très bien même !
C'est à se demander si les horreurs de la ménopause, ce n'est pas avant tout la représentation qu'on s'en fait... Venez y réfléchir avec nous lors des Cafés Déclics de la mi-mars avec Josiane Mbarga. Cette jeune sociologue mène actuellement une thèse sur ce sujet. Au cours d'une enquête minutieuse, elle a justement relevé les différences de vécu des femmes ménopausées entre la Suisse romande et le Cameroun.
Et bien-sûr, venez en rire et la découvrir autrement avec Ménopause-Café!
Christine Ley
PS : Quant aux hommes, en attendant une pièce sur l'andropause, n'hésitez pas à accompagner votre petite chérie pour mieux comprendre ce qu'elle traverse !